Jean d'Alquier (Dalquier) de Servian, officier dans les troupes régulières, s'embarque à Brest pour la Nouvelle-France en 1755. Âgé de plus de 60 ans, il a déjà une longue carrière derrière lui. À son arrivée au Canada, il est capitaine de grenadiers dans le 2e bataillon de Béarn et chevalier de Saint-Louis. Celui qui serait l'un des plus vieux soldats de la colonie participe à plusieurs combats avec son bataillon. Le marquis de Montcalm admire d'ailleurs son zèle, même s'il le trouve parfois « déplacé » pour un homme de son âge. En 1757, Dalquier est promu lieutenant-colonel et reçoit le commandement du 2e bataillon de Béarn.

Dalquier s'illustre en particulier lors de la bataille de Sainte-Foy, le 28 avril 1760. Succédant à Bourlamaque, il prend le commandement de l'aile gauche et, malgré un ordre de retraite venant de Lévis, il poursuit le combat. Après plusieurs heures d'affrontement, il réussit à déloger les Highlanders qui tenaient le moulin de Dumont, point stratégique situé sur le chemin Sainte-Foy. Blessé, on le conduit à l'Hôpital Général. Mais les Anglais investissent le bâtiment et le font prisonnier. Libéré après la capitulation de Montréal, en septembre 1760, il s'embarque le mois suivant pour la France.