Nicolas Marsolet de Saint-Aignan (1587 ou 1601-1677), interprète, commis de la traite et seigneur, est originaire des environs de Rouen, dans la région française de Normandie. Marsolet aurait débarqué en Nouvelle-France en 1613, avec Champlain. Il se rend probablement aux postes de Tadoussac, de Québec et de Trois-Rivières ainsi que dans les villages algonquins de l'Outaouais, où il partage la vie des autochtones. Aux dires de Champlain, à qui Marsolet sert d'interprète, celui-ci ne chercherait qu'à s'enrichir. Lorsque les frères Kirke assiègent Québec en 1629, Champlain rentre en France avec la plupart des Français, mais Marsolet reste sur place et met ses talents d'interprète au service des Anglais. Quatre ans plus tard, les Français sont de retour, porteurs cette fois d'un grand projet d'évangélisation et de colonisation. L'heure est venue pour Marsolet de s'établir. En 1637, il épouse Marie Le Barbier à Rouen, puis prend possession de la seigneurie de Bellechasse (Berthier) que lui ont concédée les Cent-Associés. En 1640, il achète à Québec une terre de la côte Sainte-Geneviève. Toutefois, le rôle de seigneur ne lui suffit guère : à partir de 1642, il travaille pour les Cent-Associés à titre de commis, ce qui ne l'empêche pas de s'adonner à la traite pour son compte tout en pratiquant son métier d'interprète. Peu avant 1660, Marsolet délaisse sa vie d'aventure pour s'occuper de ses affaires à Québec, où il finira ses jours. Certains de ses enfants feront alliance avec les familles les plus en vue de la colonie.
Ville de Sainte-Foy. Normalisation des odonymes. Annexe B - Historique de chacun des noms de rues de la Ville de Sainte-Foy, 1993; Côté, Alain, Société d'histoire de Sainte-Foy. Odonymes de la ville de Sainte-Foy et date d'apparition, 1991; Dictionnaire biographique du Canada, vol. I.