rue
Date de dénomination : 7 mars 1994
Quartier(s) : Cité-Universitaire
Arrondissement(s) : Sainte-Foy–Sillery–Cap‑Rouge
Anciennes rues : Lorimier, rue de
François-Marie-Thomas Chevalier de Lorimier (1803-1839), l'un des plus célèbres patriotes de 1837-1838, est né à Saint-Cuthbert, dans Lanaudière. Il aurait reçu plus tard de son oncle et parrain, François-Chevalier de Lorimier, le prénom de Chevalier et signait toujours Chevalier de Lorimier. En 1832, il épouse à Montréal Henriette Cadieux de Courville, avec laquelle il aura cinq enfants dont trois mourront en bas âge. Le couple emménage rue Saint-Jacques, dans une maison dont Henriette Cadieux a hérité de son père. Lorimier, notaire de profession, y a aussi son étude. Comme bien des membres de l'élite montréalaise, il appuie le Parti patriote de Louis-Joseph Papineau lors des élections générales de 1834. En 1837, lorsque le Parlement de Londres rejette les demandes du Parti patriote visant à un meilleur équilibre du pouvoir, Chevalier de Lorimier rallie un mouvement de résistance qui se mue bientôt en lutte armée. Il participe aux soulèvements de Saint-Eustache et de Beauharnois et prend la direction des Frères Chasseurs, une association clandestine qui veut libérer le pays de l'emprise des Britanniques. Arrêté le 12 novembre 1838 aux environs de Lacolle, non loin de la frontière américaine, il est jugé devant la Cour martiale mise en place par le gouverneur général John Colborne et est trouvé coupable de haute trahison. Condamné à mort, Chevalier de Lorimier est pendu le 15 février 1839 à la prison du Pied-du-Courant à Montréal. Il a laissé à sa femme une lettre émouvante dans laquelle il réitère son engagement politique et sa foi inébranlable dans l'indépendance de son pays. Cette lettre est aujourd'hui conservée aux Archives nationales du Québec. L'ancienne prison du Pied-du-Courant, à l'angle de la rue Notre-Dame et de l'avenue De Lorimier, commémore les événements de 1837-1838 et le sacrifice de ses héros.Ancien toponymeLa rue De Lorimier portait initialement le nom de rue de Lorimier, adopté le 1er mars 1954.
Résolution 43,342 de la Ville de Sainte-Foy, 7 mars 1994; Règlement V-79 de la Ville de Sainte-Foy, 1er mars 1954; Ville de Sainte-Foy. Normalisation des odonymes. Annexe B - Historique de chacun des noms de rues de la Ville de Sainte-Foy, 1993; Côté, Alain, Société d'histoire de Sainte-Foy. Odonymes de la ville de Sainte-Foy et date d'apparition, 1991; Dictionnaire biographique du Canada, vol. VII, Commission de toponymie du Québec. Noms et lieux du Québec : si chaque lieu m'était conté, 1997, cd-rom; Ville de Montréal, site Internet, 2004; Municipalité de Saint-Cuthbert, site Internet, 2004.