Cette rue a peut-être été nommée ainsi en l'honneur des peintres du 18e siècle Paul Mallepart de Grand Maison dit Beaucourt (1700-1756) et François Malépart de Beaucourt (1740-1794). Baptisé à Paris, Paul arrive en Nouvelle-France avec les troupes de la Marine vers 1720. Dans les années 1740, il semble abandonner la carrière militaire pour se consacrer à la peinture et quitte Montréal pour la région de Québec. Dans l'inventaire des meubles et effets de l'église de Cap-Santé, on mentionne deux tableaux portant sa signature et datés de 1746 alors que dans le livre de comptes de la paroisse Saint-Pierre, île d'Orléans, on souligne lui avoir donné des montants en 1751 pour des peintures et la réparation du tableau du maître-autel. Il semble que Beaucourt continuera d'exercer son métier de peintre à Québec jusqu'à sa mort. François, fils du précédent, voit le jour à Laprairie. Il fait des études en France, après quoi il y remplit diverses commandes dans la grande région de Bordeaux. En 1772, il s'établit à Montréal où on retrouve sa production en abondance. Il peint un grand nombre de portraits et exécute plusieurs tableaux de nature religieuse. François Beaucourt est surtout connu comme le premier peintre canadien à avoir étudié en Europe. Bien qu'il soit important sur le plan historique, Beaucourt n'est pas un grand peintre. Comme portraitriste toutefois, il montre un certain talent. Son tableau le mieux connu est l'Esclave à la nature morte.