Né en France, Antoine Laumet dit de Lamothe Cadillac (1658-1730) est un personnage coloré de la Nouvelle-France. Ingénieux, querelleur et vantard, il s'invente, comme plusieurs de ses contemporains, une illustre généalogie. Débarqué en Acadie vers 1683, Cadillac arrive à Québec en 1691 où le gouverneur Frontenac le fait lieutenant dans les troupes de la marine. En 1694, il est nommé commandant du fort Michillimakinac, sur les Grands Lacs. Piètre commandant, il est en revanche très adroit dans la traite des fourrures et réalise des bénéfices considérables en quelques années seulement. En 1704, on accorde à Cadillac la propriété du poste de Détroit sur lequel il régnera en véritable despote. Un rapport soumis en 1708 à Pontchartrain, ministre de la marine française, l'accuse de n'être qu'un aventurier dont la politique menace toute la domination française dans les territoires de l'intérieur. Quelques années plus tard, Pontchartrain l'expédie en Louisiane avec les fonctions de gouverneur. Rappelé en 1717, Cadillac retourne finir ses jours en France.

Ancien toponyme
La rue Cadillac est visible sur une carte de 1913, mais aucun nom n'y est inscrit. En 1917, elle prend le nom de rue De La Galissonnière pour reprendre en 1955 celui de Cadillac. Roland-Michel Barrin de La Galissonnière, marquis de La Galissonnière (1544-1756), est un officier de marine français. En 1747, il arrive à Québec avec les fonctions de commandant général en Nouvelle-France. La'Jonquière étant prisonnier des Anglais, La Galissonnière agit comme gouverneur intérimaire de 1747 à 1749. Il élabore un plan pour développer la colonie et contenir l'expansion anglaise. Il fait notamment construire le fort Saint-Jean sur le Richelieu, le fort La Présentation sur le Saint-Laurent et le fort Rouillé sur la rive Nord-Ouest du lac Ontario. Il accorde aussi la plus grande importance aux affaires d'Acadie. La Galissonnière retourne en France à la fin de 1749.