Cette rue tient son nom de Charles Nicolle (1866-1936), éminent bactériologiste français. Nicolle se forme à l'Institut Pasteur de Paris et exerce la médecine à Rouen avant de s'orienter vers la recherche en laboratoire. La découverte par un collègue d'un sérum antidiphtérique l'incite à entreprendre la préparation d'un vaccin, ce qui permettra de sauver une centaine de vies dans la région. De 1902 à 1932, Nicolle dirige l'Institut Pasteur de Tunis auquel il donnera un élan décisif. Ses travaux portent sur un grand nombre de maladies infectieuses, notamment sur la grippe et sur le typhus dont il découvre en 1908 le mode de transmission par le pou. Grâce à cette avancée, de nombreuses vies humaines seront épargnées, en particulier pendant la guerre de 1914-1918. Sa découverte lui vaudra, en 1928, le prix Nobel de physiologie et de médecine. On doit à Nicolle la notion de « maladies inapparentes » et la théorie selon laquelle un porteur sain peut être à l'origine d'une épidémie. Il est décédé à Tunis.