rue des
Date de dénomination : 19 juin 2006
Quartier(s) : Cité-Universitaire
Arrondissement(s) : Sainte-Foy–Sillery–Cap‑Rouge
Anciennes rues : Courville, rue et rue de
Ce toponyme a été adopté dans le cadre de l'harmonisation des noms de rues, rendue nécessaire par le regroupement municipal du 1er janvier 2002. Il a été proposé par des citoyens et des citoyennes de l'arrondissement.La fleur est la partie de certains végétaux qui contient les organes reproducteurs, soit le pistil et les étamines; les pétales (la corolle) et les sépales (le calice) constituent des organes secondaires stériles. Les fleurs sont souvent odorantes et vivement colorées, d'où leur utilisation en parfumerie, en cosmétologie, à des fins ornementales ou même alimentaire. On distingue les fleurs sauvages, qui poussent spontanément, des fleurs cultivées. Le Canada compterait environ 4 000 espèces de fleurs produites par des plantes herbacées et des petits arbrisseaux; parmi celles-ci, près de 3 000 sont considérées comme des fleurs sauvages. Anciens toponymesLa rue des Fleurs a d'abord porté le nom de rue de Courville, adopté le 1er mars 1954, puis celui de rue Courville, adopté le 7 mars 1994. La rue Courville rappelait le souvenir d'Henriette Cadieux de Courville (1811-1891), fille aînée de Jean-Marie Cadieux, notaire montréalais très en vue. À Montréal, le 10 janvier 1832, elle épouse Thomas Chevalier de Lorimier (1803-1839), célèbre patriote qui mourra sur l'échafaud à la suite des événements de 1837-1838. Henriette Cadieux s'installe rue Saint-Jacques après son mariage. Elle donnera naissance à quatre filles et un fils, mais seules deux des filles atteindront l'âge adulte. Accusé d'avoir participé à l'insurrection de 1838, De Lorimier subit son procès en janvier 1839, est trouvé coupable et condamné à la pendaison. Henriette Cadieux adresse alors une lettre au gouverneur général John Colborne, le suppliant de gracier son époux. Elle n'obtiendra rien de plus qu'un souper d'adieu dans la prison, la veille de l'exécution, le 15 février 1839.Avec ses deux filles, Henriette Cadieux s'établit par la suite à L'Assomption, dans la région de Lanaudière, où elle vit pauvrement. En 1883, grâce à une souscription publique organisée par le journaliste Laurent-Olivier David, une somme d'argent lui est versée à titre de réparation. La même année, le conseil municipal de la ville de Montréal adopte une résolution changeant le nom de l'avenue Colborne pour celui de De Lorimier. Henriette Cadieux, toujours restée digne dans l'épreuve, inspirera des romanciers : Pierre-Georges Prévost Boucher de Boucherville, dans Une de perdue, deux de retrouvées (1874), prénomme son héroïne Henriette, tout comme le fera Robert de Roquebrune dans Les Habits rouges (1923).
Fleurs, rue des : Résolution CV-2006-0495 de la Ville de Québec, 19 juin 2006; Encyclopédie Hachette Multimédia, 2005; Fondation Historica du Canada. L'Encyclopédie canadienne, site Internet, 2007.Courville, rue (et son ancien nom) : Résolution 43,342 de la Ville de Sainte-Foy, 7 mars 1994; Règlement V-79 de la Ville de Sainte-Foy, 1er mars 1954; Ville de Sainte-Foy. Normalisation des odonymes. Annexe B - Historique de chacun des noms de rues de la Ville de Sainte-Foy, 1993; Côté, Alain, Société d'histoire de Sainte-Foy. Odonymes de la ville de Sainte-Foy et date d'apparition, 1991; Dictionnaire biographique du Canada, vol. VII (De Lorimier); Collectif Clio. L'histoire des femmes au Québec, Quinze, Montréal, 1982, édition révisée 1992; Marcelle Reeves-Morache. Les Québécoises de 1837-1838, Montréal : Éditions A. Saint-Martin, 1975; Prévost, Robert. Québécoises d'hier et d'aujourd'hui, profil de 275 femmes hors du commun, Stanké, Montréal, 1985; Le Conseil de la culture de Lanaudière, site Internet, 2004.