Ce toponyme a été adopté dans le cadre de l'harmonisation des noms de rues, rendue nécessaire par le regroupement municipal du 1er janvier 2002. Il rappelle le titre d'un roman de Germaine Guèvremont (1893-1968), Le Survenant, qui a connu un vif succès dès sa parution en 1945. Dans une langue émaillée d'expressions imagées du terroir, la romancière dépeint la vie d'une petite communauté paysanne du chenal du Moine, près de Sorel, qui se trouve perturbée par l'arrivée d'un mystérieux voyageur, le « Survenant ». Celui-ci incarne la liberté, l'ouverture au monde, mais aussi l'amoureux rêvé, le fils idéal, le rival abhorré. Il demeure et travaille parmi les villageois, mais, incapable de résister à l'appel du voyage, le « grand dieu des routes » disparaît un beau jour en laissant derrière lui des destins brisés. Le Survenant marque la naissance d'une figure légendaire de la littérature québécoise, le type même du héros romantique déchiré entre l'attrait de la sécurité et le goût de l'aventure. Récompensé par plusieurs prix littéraires, le livre sera adapté avec succès pour la radio (1952-1960) puis pour la télévision (1954-1960). L'auteure lui écrira une suite, Marie-Didace (1947), qui contribuera à donner au personnage une dimension mythique.

Ancien toponyme
La rue du Survenant portait à l'origine le nom de rue Prévost, en usage depuis 1945 environ. Il avait probablement été attribué en l'honneur d'une famille Prévost qui habitait ou détenait un terrain dans cette rue.