Ce toponyme a été adopté dans le cadre de l'harmonisation des noms de rues, rendue nécessaire par le regroupement municipal du 1er janvier 2002. Il rend hommage à Antoine Labelle (1834-1891), dit le curé Labelle, ardent promoteur de la colonisation des Laurentides, au nord-ouest de Montréal. Né à Sainte-Rose-de-Lima (auj. Laval), il fait ses études au Séminaire de Sainte-Thérèse et est ordonné prêtre en 1856. Il exerce son ministère dans les environs de Montréal avant d'être nommé curé de Saint-Jérôme (Laurentides) en 1868. Le curé Labelle entretient un rêve grandiose : peupler de Canadiens français les régions du nord du pays jusqu'à Winnipeg, en une sorte de reconquête territoriale et religieuse. Il parcourt d'abord toute la région des Laurentides, où il choisit l'emplacement des futurs villages. Usant de ses relations politiques, il obtient la construction d'une ligne de chemin de fer entre Montréal et Saint-Jérôme en 1879. En 1888, il est nommé sous-ministre de l'Agriculture et de la Colonisation dans le gouvernement du Québec. Le « roi du Nord » ne renonce pas pour autant à son grand projet, même s'il perd des appuis au sein de l'Église et de la classe politique. À la suite d'une courte maladie, il meurt dans une résidence de la rue Sainte-Ursule, à Québec, où le retiennent ses fonctions. Il a été inhumé à Sainte-Thérèse. Personnage fascinant, tant par sa stature de géant que par son tempérament de feu, le curé Labelle fait figure de légende dans l'histoire du Québec. Même s'il n'a pas réalisé son rêve, il aura contribué à la fondation de 20 paroisses.

Anciens toponymes
La rue du Curé-Labelle a d'abord porté le nom d'avenue Labelle, attribué vraisemblablement dans les années 1970 en l'honneur du même personnage et changé par la suite pour rue Labelle.