Originaire de Sainte-Agathe-des-Monts, l'avocat Jean-Jacques Bertrand (1916-1973) est premier ministre du Québec de 1968 à 1970, dirigeant ainsi le dernier gouvernement de l'Union nationale. Député de ce parti en 1948, réélu à plusieurs reprises, ministre de l'Éducation et Ministre de la Justice dans le cabinet de Daniel Johnson (1966-1968), Bertrand succède à celui-ci après son décès en 1968. Il est confronté à une grande contestation étudiante et ouvrière. Puis il tente d'apaiser la crise linguistique par l'adoption de la loi 63 qui permet le libre choix de la langue d'enseignement. Sur le plan des institutions politiques, il abolit le Conseil législatif et transforme l'Assemblée législative en Assemblée nationale. Bertrand est le père de Radio-Québec, aujourd'hui Télé-Québec. Le gouvernement de Jean-Jacques Bertrand est défait aux élections générales de 1970 par les libéraux de Robert Bourassa. Réélu député, Bertrand siège comme chef de l'Opposition jusqu'en 1971 et se retire de la vie politique.

Ancien toponyme
La rue Jean-Jacques-Bertrand apparaît pour la première fois sur une carte de 1842 sous l'appellation de rue Saint-Simon du nom de la famille Denys de Saint-Simon. Suivant les traces de son père Paul (1649-1731), prévôt de la Maréchaussée, Charles-Paul Denys de Saint-Simon (1688-1748), né à Québec, devient grand prévôt de la Maréchaussée, une fonction qui prend de l'importance au fur et à mesure qu'augmente la criminalité dans la colonie. La charge du grand prévôt consiste à rechercher les criminels en toutes saisons, à travers un pays couvert de forêts et de cours d'eau. Dans cet immense territoire, il n'est guère facile de mettre la main sur les coupables. La fonction de grand prévôt occupe donc tout le temps du sieur de Saint-Simon. Situés au bas de la rue Saint-Simon, les terrains du futur cimetière St. Matthew sont achetés de ses héritiers en 1771 et 1778.