Baptisé à Montréal, le peintre Pierre Le Ber (1669-1707) appartient par ses parents, Jacques Le Ber et Jeanne Le Moyne, aux deux plus riches familles de Montréal. Généreux autant que pieux, il fait des dons considérables aux communautés de la ville, notamment à la congrégation de Notre-Dame, où sa sœur Jeanne est recluse. Formé probablement à Québec, il consacre la majeure partie de son temps à des travaux d'art. Son testament nous apprend qu'il s'occupe d'architecture ornemaniste. Pierre Le Ber est considéré comme un artiste amateur jusqu'à ce qu'on découvre en 1965 son portrait de Marguerite Bourgeoys, salué comme un des chefs-d'œuvre nationaux. Dans cet ouvrage, Le Ber rend avec une étonnante puissance les qualités humaines que ses contemporains reconnaissent à la sœur Bourgeoys. Son tableau est jugé comme une grande œuvre, digne du sujet qui l'a inspirée.